On se souvient de slogan « Faites l’amour pas la guerre » qui doit dater de 68. Il avait d’ailleurs été exploité par les humoristes qui avaient souligné que pour faire l’amour comme pour faire la guerre il faut d’abord faire une déclaration. J’avais vu quelques années plus tard une inscription sur un ensemble de logements à Montpellier qui allait dans le même sens. C’était « Des débouchés pour nos amours ».
Une amie internaute m’a signalé une variante du même objectif qu’elle avait relevée sur une pancarte lors des manifestations contre le projet d’allongement de la durée de l’âge de départ à la retraite et de nombre d’années de cotisations pour bénéficier d’une pension complète. C’est « Plus de cunnis que de képis ».
Elle s’est interrogée pour savoir si mes lecteurs connaîtraient le mot mis en italique assez peu employé dans les conversations courantes. Eh bien je ne me prononce pas, je n’ai pas de relations suffisamment intimes avec mon lectorat !
Alors revenons à ce nouveau slogan pacifiste. A priori un képi c’est effectivement gênant pour l’activité qu’évoque l’autre mot. Mais en fait je pense que la formulation repose sur le refus de la violence à laquelle il faut préférer la culture de paix et d’amitié, voire d’amour.
Sans compter que les képis coûtent cher quand il faut en fournir en nombre pour équiper les gradés que l’on entend mettre sur le pied de guerre ! C’est que si on écoute notre président de la République il ne faut pas avoir un conflit de retard. L’augmentation considérable du budget de la loi de programmation militaire semble prouver que le chef de l’Etat est plus porté sur les képis que sur les câlins.
Conflit de retard, confit de canard, conflit de connards, on n’arrive pas à se situer dans ce dédale de mots. Mais je suis convaincu qu’il faut réduire considérablement les sommes affectées aux képis. Moins de képis, je suis d’accord !

Commenti