Un jeune lycéen de 17 ans a été tué par la police. Il s’appelait Naël et l’émotion est forte. Ce n’était nullement un terroriste preneur d’otage. Peut-être roulait-il sans permis ou avait-il commis quelque infraction au code de la route. En tout cas rien ne justifie la mort de ce garçon.
Le policier qui a tiré n’était pas en état de légitime défense. On est entré dans une spirale de violence qui fait frémir. D’autant qu’elle s’exerce dans ce cas précis de la part des forces de l’ordre chargées de la sécurité générale.
On est dans un registre dans lequel la raison n’a plus sa place. Un registre qui s’appuie sur une idéologie plus ou moins consciente faite de racisme et de xénophobie. C’est l’héritage de notre passé colonial qui refait surface avec la crise socio-économique insupportable que nous subissons.
Une idéologie qui imprègne les consciences et qui n’épargne pas ceux qui sont chargés de la paix et de la tranquillité auxquelles chacun aspire. Il me parait nécessaire, et urgent, de s’interroger sur ce que nous vivons.
Ce n’est tout simplement pas tolérable et ça s’inscrit dans la répression que nous avons connue avec les actions revendicatives qui ont été menées ces derniers temps. Nous pensons à ce qu’ont subi les Gilets Jaunes ainsi que plusieurs syndicalistes. La démocratie c’est de permettre que s’exprime la contestation.
Et dans le cas présent on voit à quoi a conduit un comportement que nous jugeons inacceptable : régler un problème mineur par la mort ! Nous espérons que l’enquête judiciaire cernera le processus et nous estimons qu’il faut en finir avec ce qui le produit.
Qu'il repose en paix, loin des médias et des politiques