Ce qui s’est passé à Nanterre le 27 juin était susceptible d’éveiller les consciences sur la situation sociale ainsi que sur le racisme et la xénophobie qui gangrènent l’opinion publique, y compris jusque dans les rangs des forces de l’ordre. Cela pouvait enclencher une évolution pour appréhender la nature et l’ampleur de la crise socio-économique que nous vivons.
Le pouvoir qui n’entend nullement qu’on s’oriente vers la remise en cause d’un certain ordre social était semble-t-il capable d’utiliser la police comme fusible. A tout le moins certains policiers. Et là, avec celui qui a abattu Noël, on en avait un sous la main qui avait le profil adéquat.
Ce qui s’est passé a montré qu’il y avait une autre possibilité. Mettre en exergue les saccages perpétrés en divers endroits pour endiguer et canaliser la révolte qui n’a pas les traits d’une révolution. Il suffit de mettre en relief des actes répréhensibles pour dévoyer l’attention de ce sur quoi elle devrait porter.
Objectif atteint en certains endroits. Une internaute m’a envoyé une coupure de presse du Progrès de Lyon. Elle fait état de l’incendie provoqué dans un immeuble sis au 5 Avenue Balzac à Villeurbanne par des personnes cagoulées qui utilisent les mêmes méthodes que les Blacks blocs ou certains Gilets Jaunes.
Cinq logements ont été endommagés, quatre résidents incommodés et bien sûr toutes ces victimes n’avaient rien à voir avec le meurtre de Naël. Mais c’est savamment exploité et le désordre ainsi créé profite aux tenants d’un système qu’ils ne veulent pas voir être rendu responsable de ce qu’il advient.
S’ils étaient cohérents nos responsables politiques attribueraient l’Ordre National du Mérite à ces casseurs qui leur rendent d’appréciables services.
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