Des situations très différentes

Il s’agit des drames qui ont marqué la période que nous venons de vivre. L’un concerne cinq personnes qui ont décidé d’aller inspecter l’épave du Titanic qui gît à près de 4000m de profondeur. L’autre a affecté des centaines de réfugiés qui ont fait naufrage au large des côtes grecques.

La motivation n’était pas la même. Pour ces réfugiés il faut rappeler que c’est l’état de précarité dans lequel ils se trouvaient dans leur pays d’origine, une précarité doublée de risques d’insécurité. Ils n’ont pas choisi de tenter leur expédition dangereuse par goût de l’aventure.

Ce n’est pas la même chose pour les cinq disparus du Titan, ce sous-marin miniature, qui a semble-t-il implosé. Eux répondaient à une passion et non à une exigence qui résultait de leurs conditions d’existence.

A propos des candidats à l’immigration il faut rappeler que ce qu’ils vivent est le résultat de la domination économique, militaire, politique, de pays plus puissants que les leurs. Les conséquences en sont une exploitation sans limite des ressources qui leur appartiennent sans souci de l’environnement ou du niveau social de la population. C’est du néocolonialisme et il a les mêmes effets que le colonialisme qui avait prévalu au temps de l’Algérie de papa.

Naturellement les médias qui sont au service de l’exploitation capitaliste, qu’elle se manifeste dans les nations occidentales ou dans les pays du Tiers Monde, se gardent bien d’exposer clairement les faits. Silence sur ce qu’il est advenu aux naufragés des îles grecques et sur les raisons qui ont conduit au sort qui leur a été réservé.

Ces médias ont occupé l’espace de l’information avec l’histoire du submersible. On a eu droit à tous les détails et tenus en haleine par ces professionnels du journalisme. Il faut dire qu’on n’a pas lésiné sur les moyens mis en œuvre pour tenter de secourir les occupants du Titan. Il n’en a pas été de même pour les réfugiés en train de se noyer ! Cela illustre de manière évidente ce qu’est la logique qui gère notre monde.

On voit bien ici qu’il est urgent de changer l’ordre des choses. Une telle conception des rapports entre les hommes doit être remise en question. Et les faits que nous venons de vivre en soulignent l’urgence.