C’est le titre du film documentaire qui était diffusé ce dimanche 12 mars sur France 5. Un film réalisé par Solène Chalvon-Fioriti qui décrit ce que nous pouvions penser de ce que vivent les femmes en Afghanistan avec le retour au pouvoir des Talibans le 15 août 2021.
Une situation difficile qui existait avant les Talibans et qui était due à la dimension rurale du pays, à ses traditions médiévales que maintiennent une certaine forme de la religion musulmane. Ce n’est pas la joie d’être une femme en Afghanistan.
De ce point de vue le film illustre par de nombreux exemples le sort qui est réservé aux Afghanes. Privation de travail, d’école, dépendance totale des hommes, qu’il s’agisse du mari, du père, d’un frère ou d’un oncle. Beaucoup sont réduites au confinement. En fait c’est tout un système qui est en cause puisque les belles-mères exercent aussi leur domination sur leurs brus.
On a quelques images d’une période ancienne où elles avaient plus de liberté. Encore qu’il s’agissait de citadines. Dans la campagne on devait en être toujours au Moyen Age !
Il y a eu la guerre avec l’arrivée des Soviétiques. Eh non, ils ne pouvaient pas apporter le bonheur aux femmes afghanes, ce n’est pas la force militaire qui pouvait résoudre le problème et le mode de vie, fut-il ancestral, ne pouvait évoluer par ce biais.
Une guerre qui a repris après la victoire des Moudjahiddines sur les troupes russes en 1989 et qui a vu l’affrontement des Talibans contre une coalition dirigée par les USA. Même scénario qu’avec les Soviétiques, renforcement de l’opposition armée sur fond de corruption et de rivalité des différentes factions afghanes.
La vérité sort de la bouche des enfants dit-on. «Les enfants ont peur des talibans, les adultes, les animaux et même les bébés ont peur d’eux», confie Wawrina, 8 ans, dont la maman est la traductrice de Solène Chalvon-Fioriti. Il y a des fillettes vendues par leur mère, la famine menace des familles. L’adultère commis par une femme est dans les faits passibles de lapidation ! La police des mœurs est dans le même registre qu’en Iran. La justice est réduite à la charia qui n’est pas pire que celle, tribale, qui est appliquée dans les campagnes.
Le débat qui a suivi n’a pas clairement donné d’espoir même si des femmes font preuve de courage et prennent des risques face aux Talibans. Là-bas, plus encore que chez nous, on n’est pas sortis de l’auberge ! Les attentats meurtriers ont d’ailleurs repris, les Talibans n’assurent pas plus la sécurité que leurs prédécesseurs et se pose une question : les divisions qui sont apparues récemment en leur sein peuvent-elles offrir une perspective ? Révélateur, un million d’Afghans ont quitté leur pays !
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